Gérées par Nevers Agglomération, les piscines communautaires Aquabalt (Nevers) et L’Ilot Corail (Varennes-Vauzelles) ont eu droit à leur vidange annuelle, fin mai. L’exhaustif nettoyage printanier, orchestré du plafond au sous-sol en passant par les vestiaires et le matériel pédagogique, est également un rendez-vous qui rassemble l’ensemble des agents ; cette année, la convivialité a dû composer avec le contexte sanitaire.
Ce pourrait être un exercice de maths, à l’ancienne, pour élèves confinés. Combien de temps faut-il pour vider le grand bassin d’Aquabalt, la piscine communautaire mise en service au printemps 2019 ? Réponse : deux à trois jours, à un rythme n’excédant pas les 80 cm par 24 heures. « Sinon, on provoque la décompression des parois », explique Franck Massacrier, responsable technique de la « moitié » neversoise du pôle aquatique de Nevers Agglomération.
Sur la seconde quinzaine de mai, Aquabalt et L’Ilot Corail – la piscine vauzellienne qui a rallié le pôle communautaire en 2019 – ont vécu conjointement leur vidange annuelle. Bien plus qu’un simple nettoyage des bassins : « C’est un nettoyage du plafond au sol, de fond en comble, pendant lequel on effectue également plein de petits travaux impossibles à faire pendant l’exploitation », détaille Christophe Baudraz, directeur du pôle aquatique communautaire, qui a orchestré des opérations menées plus sereinement dans le cadre inédit du confinement.
« Cette période de fermeture prolongée nous a permis de mieux appréhender la vidange, avec une pression moins grande. Nous avons pris le temps, pour optimiser au maximum et aller beaucoup plus loin qu’une simple vidange », explique-t-il. Vestiaires, matériel pédagogique, installations de traitement de l’eau (filtres, déchloraminateur), mais aussi plafond et façades vitrées (la seule opération sous-traitée en raison du matériel et de la technicité requis), etc. Pas une parcelle des deux piscines n’échappe à l’œil exercé des agents – 17 à Aquabalt, 16 à L’Ilot Corail.
Singularité de l’exercice, la vidange rassemble tous les métiers du pôle aquatique – maîtres-nageurs sauveteurs, agents d’accueil, spécialistes de l’entretien : « C’est un moment très convivial en termes de management », sourit Christophe Baudraz. « Lors de la vidange, il n’y a plus de différence professionnelle, on est tous réunis autour du même projet, autour de notre outil de travail, et tout le monde a à cœur de l’embellir. C’est une façon de responsabiliser tous les agents, c’est pour cela que l’on ne sous-traite pas ce rendez-vous. Et c’est un moment qui est très attendu par les équipes. »
Cette année, le contexte de crise sanitaire a mis des freins à la convivialité – caparaçonnée dans la rigueur des équipements de protection individuelle (EPI) imposés par le pedigree des produits utilisés (détartrant, algicide, etc.) : « Il a fallu travailler par demi-groupes, car nous devions être moins de dix personnes à la fois. Et nous fonctionnions par zone de travail, pour favoriser la distanciation. » Le traditionnel casse-croûte final attendra lui aussi des jours plus heureux.
Des douches pour les soignants
Aquabalt n’a pas complètement fermé ses portes pendant le confinement. La piscine communautaire a ouvert ses douches aux personnels soignants, gratuitement bien sûr : « Plusieurs infirmières libérales ont eu recours à ce service, pour un total de 56 douches depuis le 8 avril », précisait, fin mai, Christophe Baudraz. Tout au long de ces semaines, une veille technique et un « entretien de base » ont été assurés par l’équipe de Franck Massacrier.
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