Bien que complètement fermé pendant le premier confinement, le pôle aquatique de Nevers Agglomération a été autorisé, en novembre et décembre, à accueillir les publics prioritaires : scolaires, athlètes de haut niveau et maîtres nageurs sauveteurs en poste ou en cours de formation. Les deux sites (Aquabalt et L’Ilot Corail) ont pu ainsi maintenir à flot leurs missions de service public, l’apprentissage de la natation et l’exercice des « anges gardiens » des nageurs et baigneurs.
A l’heure où le marché du travail replonge dans les tourments, la nouvelle venue du monde de la natation fait l’effet d’une bulle d’oxygène : le travail de maître nageur sauveteur est un métier d’avenir. « Une employabilité à 120 % », souligne Benoît Danjoux, responsable pédagogique de Formapi Nevers et coordonnateur de la formation BPJEPS (1) Activités nautiques et natation (AAN) : « C’est un métier passionnant et sous tension. Il y a des besoins dans les clubs et dans les centres aquatiques. D’où l’intérêt d’avoir une formation professionnalisante à Nevers. »
Pendant douze semaines, de septembre à mai, le formateur et ses neuf élèves se retrouvent à Aquabalt, le mardi et le jeudi matin, pour des cours théoriques dans la salle Bernard-Bourdin puis dans l’eau. La cadence n’a pas été rompue pendant le deuxième confinement, afin de permettre aux futurs maîtres nageurs sauveteurs de garder le cap sur leur diplôme. Ces candidats au BPJEPS font en effet partie des publics prioritaires autorisés à fréquenter le pôle aquatique de Nevers Agglomération (Aquabalt à Nevers et L’Ilot Corail à Varennes-Vauzelles), avec les scolaires, les sportifs de haut niveau et les maîtres nageurs sauveteurs en activité.
Un assouplissement bienvenu par rapport au premier confinement, qui avait vu les deux piscines de l’agglomération fermées pour tous, sans exception. « Cela nous a permis de maintenir notre action de service public », apprécie Christophe Baudraz, directeur du pôle aquatique. « C’était important notamment d’accueillir le public scolaire et de continuer à lui apprendre les rudiments de la natation et d’éviter ainsi des noyades. »
En novembre, seules 50 % des écoles prévues sont venues : « Le renforcement plan Vigipirate a ajouté une contrainte pour les écoles qui sont situées près des piscines et ont l’habitude de venir à pied ; les groupes d’élèves n’avaient plus le droit de sortir sur la voie publique. Alors nous sommes allés chercher en car les classes qui ne pouvaient pas se déplacer à pied, et nous continuerons à le faire tant que le plan Vigipirate sera renforcé. » En décembre, avec l’allègement progressif du confinement, les écoles sont revenues « en masse » dans les deux piscines : « Nous n’avons eu que deux désistements. »
Les maîtres nageurs sauveteurs du pôle aquatique ont mis à profit cette période de fermeture au grand public pour se concentrer sur l’accompagnement des scolaires : « Ils étaient très heureux d’être plus disponibles pour les enseignants et les élèves. C’est vraiment leur cœur de métier, et cette période a favorisé ce lien avec les écoles. »
L’équipe a également « optimisé » ce temps plus calme pour peaufiner ses formations (manipulation des extincteurs, secourisme) et réfléchir à l’évolution des modes de réservation : « Nous avons dû redécaler les abonnements, comme au printemps. Cela nous incite à penser à d’autres modes que les nouvelles technologies rendent possibles, comme un portail de réservation, pour les gens qui souhaitent consommer à la séance. »
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Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport.